Que ce soit dans le contexte civil ou militaire, il est important de rester en contact avec ces proches. Pendant la guerre, des centaines de milliers de lettres ont été échangées entre les soldats et leurs familles.
Autant de lettres qui transitent par cargaison aérienne ou navale pour les théâtres d'opérations prend une place considérable dans les soutes alors que cette place pourrait être utilisée pour convoyer des munitions et des rations. L'administration militaire chercha un moyen de réduire la taille des lettres, ainsi que leurs poids. La solution arriva en 1941 via un modèle utilisé par le "British Airgraph Service" qui est un brevet détenu par Eastman Kodak: Le courrier est photographié et ensuite transformer en Microfilm.
Ainsi nait le Victory Mail, appelé couramment V-Mail. Le système est lancé le 15 juin 1942 et fût arrêté en 1945 à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Il présente de grands avantages par rapport au courrier traditionnel:
- Une économie significative d'espace dans les cargos qui permet de mettre plus de nourriture ou de munitions. Car sur une bobine de 16 mm il peut être reproduit environ 1 600 à 1 700 lettres. Cela crée une économie d'espace de 98%!
- Aucune lettre ne pouvait être perdue dans le courrier car elle portait un numéro de série et les originaux étaient conservés par les services militaires aux États-Unis et pouvaient donc être reproduits à nouveau autant de fois que nécéssaire.
- Augmentation de la vitesse de livraison: avec l'envoi d'un bateau de courrier régulier il fallait un mois tandis que la même quantité de courrier prenait 12 jours de moins car un avion pouvait être utilisé lors de la livraison. Ce qui de plus permet aussi de sécurisé la livraison.
L'inconvénient de ce système était la nécessité d'employer beaucoup d'équipements et d'ouvriers tout au long du processus.
Autant de lettres qui transitent par cargaison aérienne ou navale pour les théâtres d'opérations prend une place considérable dans les soutes alors que cette place pourrait être utilisée pour convoyer des munitions et des rations. L'administration militaire chercha un moyen de réduire la taille des lettres, ainsi que leurs poids. La solution arriva en 1941 via un modèle utilisé par le "British Airgraph Service" qui est un brevet détenu par Eastman Kodak: Le courrier est photographié et ensuite transformer en Microfilm.
Ainsi nait le Victory Mail, appelé couramment V-Mail. Le système est lancé le 15 juin 1942 et fût arrêté en 1945 à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Il présente de grands avantages par rapport au courrier traditionnel:
- Une économie significative d'espace dans les cargos qui permet de mettre plus de nourriture ou de munitions. Car sur une bobine de 16 mm il peut être reproduit environ 1 600 à 1 700 lettres. Cela crée une économie d'espace de 98%!
- Aucune lettre ne pouvait être perdue dans le courrier car elle portait un numéro de série et les originaux étaient conservés par les services militaires aux États-Unis et pouvaient donc être reproduits à nouveau autant de fois que nécéssaire.
- Augmentation de la vitesse de livraison: avec l'envoi d'un bateau de courrier régulier il fallait un mois tandis que la même quantité de courrier prenait 12 jours de moins car un avion pouvait être utilisé lors de la livraison. Ce qui de plus permet aussi de sécurisé la livraison.
L'inconvénient de ce système était la nécessité d'employer beaucoup d'équipements et d'ouvriers tout au long du processus.
Comment envoyer un V-Mail:
Toute personne qui souhaitait envoyer un V-Mail, devait retirer un formulaire pré-imprimer ou s'acheter un carnet de lettres dans le commerce. à droite: Une des nombreuses pochettes de V-Mail disponible dans le commerce. La couverture de la pochette pouvait être illustrée de la manière que souhaitait l'éditeur ou le revendeur (tels que des grand magasins), cependant les papiers-enveloppes sont normalisées par l'Armée. Le nombre de papiers enveloppes V-Mails par pochettes dépends de l'éditeurs. Dans le cas présent, l'éditeur est Wessel Company à Chicago (Illinois), qui l'a numéroté sous le N° 124 - The Bomber (le bombardier) et elle contient 24 feuilles papiers/enveloppes. |
Le V-mail est une feuille de 7 1/8 pouces par 9 pouces soit 17.8 par 23.2 Cm.
Le côté face est imprimé comme une enveloppe pliable. Le côté recto est pré-imprimé comme une lettre.
Sur le recto, il y a un espace pour l’expéditeur et le destinataire. Le cercle est réservé à la censure militaire. Le censeur pouvait y tamponner son numéro après lecture et validation du courrier. L'espace en dessous permet d'écrire une lettre contenant 100 à 300 lettres et chiffres.
Le côté face est imprimé comme une enveloppe pliable. Le côté recto est pré-imprimé comme une lettre.
Sur le recto, il y a un espace pour l’expéditeur et le destinataire. Le cercle est réservé à la censure militaire. Le censeur pouvait y tamponner son numéro après lecture et validation du courrier. L'espace en dessous permet d'écrire une lettre contenant 100 à 300 lettres et chiffres.
Une fois la lettre écrite, l’expéditeur plie la feuille suivant les marques et ré-inscrit les informations Expéditeur/Destinataire dans les cases prévues à cet effet, colle un timbre et poste la lettre comme n'importe qu'elle lettre standard.
Ci-contre: la partie pliable du V-Mail indiquant comment plier la feuille pour en faire une enveloppe. |
La lettre arrive dans un centre de transformation, elle est d'abord lue par les censeurs américains qui jugent si le contenue ne donnent pas d'informations militaires cruciales ou anti-patriotique. La censure passée, la lettre part pour le processus de réduction: La lettre est photographiée par une machine et est convertie sur micro-film.
Un Micro-film complet mesure 320 mètres de long pour 16 mm de large et ne pèse que 5.5 Oz (154 Grammes). Envoyer sur le théâtre d'opération, le processus est ensuite renversée. La lettre perd 60% de sa taille originelle pour mesurer 4 pouces par 3/16 pouces (Soit 10.7 X 13.2 cm). Elle perd ses couleurs et ne sort qu'en noir & blanc et ressemble à une photocopie. Elle est ensuite placée dans une enveloppe ajourée qui laisse paraître l'adresse et est acheminée auprès du destinataire. son aspect photocopié est d'ailleurs un problème, de nombreux V-mails ont été conservés et lors des reventes des affaires d'un soldats ou de sa famille, que ce soit par les proches ou durant une liquidation (Estates en Anglais), ceux-ci sont souvent jetés car ils furent considérés comme de simple photocopie sans valeurs historiques ou financières.... |
Rapidement le V-Mail est un support d'Art, que ce soit des dessins de la famille, du régiment ou d'édition patriotiques voir humoristiques et participe ainsi à la propagande pour garder le moral des troupes. Ces lettres pré-dessinées pouvaient être facilement acheté par la famille et même les soldats en arrière-front.
Pendant la guerre, ce n'est pas moins de 1,5 milliards de V-Mail qui transite! Ceci est dût à la grande publicité qui fût faire auprès de la population civiles afin de les encourager à écrire à leurs soldats et ainsi maintenir le moral des troupes. Il était d'ailleurs préconisé d'écrire des lettres courtes avec de bonnes nouvelles et ce fréquemment.
Pays du Capitalisme par excellence, les sociétés américaines ne tardèrent pas à développer des accessoires ou des kits censés facilités l'écritures de V-Mails.
Des pochettes de papiers, des encriers, des plumes, des loupes estampiller "V-Mails" virent le jour rapidement, comme des très inutiles "kit de voyage" qui étaient censés de regrouper dans des tubes ou des coffrets le nécessaire à écriture... Le tout fût d'ailleurs aussi bien édité par des marques privées (nationales ou locales) que par le gouvernement lui-même. Cette révolution postière fût poussée jusqu’aux tréfonds du capitalisme, mais elle tombe en complète désuétude quelques mois après la fin de la guerre.
Des pochettes de papiers, des encriers, des plumes, des loupes estampiller "V-Mails" virent le jour rapidement, comme des très inutiles "kit de voyage" qui étaient censés de regrouper dans des tubes ou des coffrets le nécessaire à écriture... Le tout fût d'ailleurs aussi bien édité par des marques privées (nationales ou locales) que par le gouvernement lui-même. Cette révolution postière fût poussée jusqu’aux tréfonds du capitalisme, mais elle tombe en complète désuétude quelques mois après la fin de la guerre.
Comme tout objets liés aux deux guerres mondiales, les V-Mails sont collectionnables. Certaines personnes se spécialisent dans le contenu des lettres et d'autres pour les versions dessinés. Malgré le fait que cet objet est très courant et facilement trouvable un V-Mail écrit se vend autour de 5$ et les versions dessinés entre 20 et 30$ pour certains modèles.