Quelques mois après l’entrée des Etats-Unis dans la seconde guerre mondiale, la population civile américaine voit le début du rationnement par le biais du sucre et des pneus. Petit à petit, la liste des fournitures et aliments rationnés s’allongent et un système de coupons de rationnement est mis en place sous la tutelle de l’Office of Price Administration, appelé communément O.P.A.
L’O.P.A est d’abord appelé O.P.A.C (Office of price Administration and Civilian Suppliy ) et est mis en place par le décret 8734 du 11 Avril 1941, il est effectif au 28 Août 1941 et devient totalement indépendant au 30 janvier 1942 en vertu de la loi "Emergency Price Control Act".
Ce Système de rationnement se base sur 4 carnets de coupons appelé « War Ration Book », chacun des carnets ayant un systèmes de couleurs et de chiffres donnant une valeur de rationnement à un produit qui lui est dédiés.
Exprimé ainsi, il n’est pas bien compliqué de comprendre ce système, mais c’est à partir de là que tous ce complique très fortement : l’O.P.A change la validité et la valeur des coupons régulièrement parfois même, plusieurs fois en quelques jours ou d’une semaine à une autre. L’administration a aussi gelé les prix pour éviter les abus, mais là aussi les changements sont réguliers : certains produits sont rationnés, d’autre ne le sont plus avant de l’être à nouveau... La population a beaucoup de mal à suivre ces changements et l’O.P.A s’enlisent dans des modifications qui finissent par n’avoir ni queue ni tête et l'Office devient la bête noire de la population.
Vous l’aurez compris, le sujet est aussi vaste que complexe, il est ainsi très compliquez à traiter, mais je vais tentez d’être le plus clair possible. Pour ce faire cet article va se composer en plusieurs sections distinctes sur les sujets principaux du rationnement civil entre 1942 et 1945.
Nous commencerons tous d’abord ci-dessous par un (long) texte qui traitera dans les grandes lignes le rationnement durant ces 3 années. Puis vous trouverez des liens vers des articles détailler pour chaque sujet spécifique pour en apprendre plus sur les principaux sujets du rationnement :
Exprimé ainsi, il n’est pas bien compliqué de comprendre ce système, mais c’est à partir de là que tous ce complique très fortement : l’O.P.A change la validité et la valeur des coupons régulièrement parfois même, plusieurs fois en quelques jours ou d’une semaine à une autre. L’administration a aussi gelé les prix pour éviter les abus, mais là aussi les changements sont réguliers : certains produits sont rationnés, d’autre ne le sont plus avant de l’être à nouveau... La population a beaucoup de mal à suivre ces changements et l’O.P.A s’enlisent dans des modifications qui finissent par n’avoir ni queue ni tête et l'Office devient la bête noire de la population.
Vous l’aurez compris, le sujet est aussi vaste que complexe, il est ainsi très compliquez à traiter, mais je vais tentez d’être le plus clair possible. Pour ce faire cet article va se composer en plusieurs sections distinctes sur les sujets principaux du rationnement civil entre 1942 et 1945.
Nous commencerons tous d’abord ci-dessous par un (long) texte qui traitera dans les grandes lignes le rationnement durant ces 3 années. Puis vous trouverez des liens vers des articles détailler pour chaque sujet spécifique pour en apprendre plus sur les principaux sujets du rationnement :
L’impopularité de l’OPA
Véhicules : Essences et pneus
Les chaussures
Les « war Ration Book » : description détaillée de chaque carnet et leurs contenus, ainsi que les valeurs et validités des coupons.
Les pièces de rationnements
Les cas particuliers : les personnelles militaires et les travailleurs saisonniers.
Véhicules : Essences et pneus
Les chaussures
Les « war Ration Book » : description détaillée de chaque carnet et leurs contenus, ainsi que les valeurs et validités des coupons.
Les pièces de rationnements
Les cas particuliers : les personnelles militaires et les travailleurs saisonniers.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, bien que les Etats-Unis soit loin des champs de batailles, le peuple américain devait se soumettre au rationnement. Beaucoup de fourniture tombèrent rapidement en pénurie, tel que le sucre, le beurre ou l’essence et le gouvernement souhaitait que chacun obtiennent une part égale de ces fournitures. Même si vous aviez les moyens de vous en payez plus, vous deviez vous plier au rationnement.
Quand les Japonais attaquent Pearl Arbor, les Etats Unis rentrent en guerre et l’économie du pays se déplace presque instantanément sur l’effort de guerre.
Le caoutchouc et le sucre deviennent les deux premières matières à manquer, lorsque le japon conquiert les zones d’Asie du Sud Est qui fournissait aux U.S.A une très large part de production de ces deux éléments. Pour le caoutchouc, 90% des ressources américaines provient d’Asie, ainsi tout ce qui contient du caoutchouc vient à être très rapidement rationné dont en premier lieu les pneus dès le 11 Décembre 1941.
En ce qui concerne le sucre, pour tenter de pallier rapidement au manque à venir, le gouvernement américain passe un accord avec Cuba pour acheter la totalité de la production de 1942. La mauvaise surprise viendra sur le fait qu’un million de tonnes sera livré sous forme de mélasse, bon pour la fabrication d’alcool industrielle, mais nullement utilisable comme sucre raffiné pour la consommation des ménages américains.
Quand les Japonais attaquent Pearl Arbor, les Etats Unis rentrent en guerre et l’économie du pays se déplace presque instantanément sur l’effort de guerre.
Le caoutchouc et le sucre deviennent les deux premières matières à manquer, lorsque le japon conquiert les zones d’Asie du Sud Est qui fournissait aux U.S.A une très large part de production de ces deux éléments. Pour le caoutchouc, 90% des ressources américaines provient d’Asie, ainsi tout ce qui contient du caoutchouc vient à être très rapidement rationné dont en premier lieu les pneus dès le 11 Décembre 1941.
En ce qui concerne le sucre, pour tenter de pallier rapidement au manque à venir, le gouvernement américain passe un accord avec Cuba pour acheter la totalité de la production de 1942. La mauvaise surprise viendra sur le fait qu’un million de tonnes sera livré sous forme de mélasse, bon pour la fabrication d’alcool industrielle, mais nullement utilisable comme sucre raffiné pour la consommation des ménages américains.
Des planches de rationnements nommées "War Ration Book One" sont créez dès le 05 Janvier 1942 et la population commence à les recevoir dans les semaines qui suivent. Dans la foulée le W.P.B (War Production Board) demande l’arrêt temporaire des ventes de voitures et l’achat de véhicule est autorisé que pour certain métiers, tels que les médecins, prêtres etc… Finalement en Février 1942, la production de voitures est presque totalement arrêtée pour permettre aux usines de se concentrés sur les efforts de fabrication de matériel de guerre. Un effort, sur la base du volontariat, est demander par le gouvernement auprès de la population afin d’économiser l’essence. Mais cette initiative se révèlera être un cuisant échec.
Durant le mois de Mars 1942, ce sont les machines à écrire qui sont rationnées, il est aussi dorénavant interdit de vendre de la nourriture pour chien dans des canettes en métal. Puis ce sont les vélos en Mai de la même année qui deviennent sujet au rationnement.
En mai 1942, l’O.P.A (Office of Price Administration) gèle le prix des produits que la population utilise tous les jours. Puis les "Rations Books One" surnommé "Sugar Book" deviennent valides ce même mois. En juin 1942, les usines stoppent la fabrication de mobilier de bureau, de radios, de phonographes, de réfrigérateurs, aspirateurs, machines à laver.
Le volontariat sur la restriction de l’essence est un cuisant échec, la population ne fait pratiquement aucun effort pour réduire la consommation d’essence. Le gouvernement décide donc de prendre les choses en main et restreint le carburant. De plus il est dorénavant interdit de rouler au-dessus de 35 Mph et il n’est pas si simple d’obtenir une carte de rationnement avantageux. (Voir la page dédiée à ce sujet). Bien entendu toutes les courses automobiles sont vites annulées.
Plus les semaines passent, plus la liste de fournitures rationnées s’allonge sur beaucoup de choses comme par exemple :
Durant le mois de Mars 1942, ce sont les machines à écrire qui sont rationnées, il est aussi dorénavant interdit de vendre de la nourriture pour chien dans des canettes en métal. Puis ce sont les vélos en Mai de la même année qui deviennent sujet au rationnement.
En mai 1942, l’O.P.A (Office of Price Administration) gèle le prix des produits que la population utilise tous les jours. Puis les "Rations Books One" surnommé "Sugar Book" deviennent valides ce même mois. En juin 1942, les usines stoppent la fabrication de mobilier de bureau, de radios, de phonographes, de réfrigérateurs, aspirateurs, machines à laver.
Le volontariat sur la restriction de l’essence est un cuisant échec, la population ne fait pratiquement aucun effort pour réduire la consommation d’essence. Le gouvernement décide donc de prendre les choses en main et restreint le carburant. De plus il est dorénavant interdit de rouler au-dessus de 35 Mph et il n’est pas si simple d’obtenir une carte de rationnement avantageux. (Voir la page dédiée à ce sujet). Bien entendu toutes les courses automobiles sont vites annulées.
Plus les semaines passent, plus la liste de fournitures rationnées s’allonge sur beaucoup de choses comme par exemple :
Soie
Nylon
Mazout
Poêle à viande
Lard
Charbon
Fromage
Beurre
Fruits sec
Conserve de lait
Bois de chauffage
Charbon
Confitures
Nylon
Mazout
Poêle à viande
Lard
Charbon
Fromage
Beurre
Fruits sec
Conserve de lait
Bois de chauffage
Charbon
Confitures
Les poêles de chauffage sont aussi restreints, que ce soit sur l’achat du poêle en lui-même ou sur le charbon de bois ou le fuel.
Les médicaments sont aussi rationnés, comme la Pénicilline car l’Armée en a grand besoin pour ses soldats. Pour que ce rationnement soit assuré, un panneau de triage est installer à l’entrée des hôpitaux et indique quel type de patients peut en recevoir ou non.
Pour la nourriture, dès 1943 un rationnement sur une grande quantité de produits prend effet, comme pour la viande, le poisson, les fruits et légumes etc… trois autres carnet de rationnement verront le jour cette année-là.
Les médicaments sont aussi rationnés, comme la Pénicilline car l’Armée en a grand besoin pour ses soldats. Pour que ce rationnement soit assuré, un panneau de triage est installer à l’entrée des hôpitaux et indique quel type de patients peut en recevoir ou non.
Pour la nourriture, dès 1943 un rationnement sur une grande quantité de produits prend effet, comme pour la viande, le poisson, les fruits et légumes etc… trois autres carnet de rationnement verront le jour cette année-là.
Timbres de rationnement : généralités :
Chaque timbre de rationnement possède un dessin qui lui est propre afin de le différencier des autres coupons : avion, port avion, armes, épis de blés etc… Ainsi qu’un numéro ou un lettrage alphabétique puis un code couleurs : bleu, rouge, vert…
Après la mise en service des carnets de rationnement, les journaux indiquaient quels timbres peuvent être utilisés pour acheter un type de produit définis dans une limite de temps. Bien entendu, il fallait y ajouter un supplément financier.
Après presque 2 ans de restriction, le gouvernement s’aperçoit d’un problème récurrent : une partie de la population utilise mal leurs coupons de réduction et/ou utilise les coupons de faibles valeurs pour acheter de grandes quantités de rationnements. Ils ne leurs restent alors que des coupons bien trop important pour obtenir une faible quantité et doivent malgré tout le fournir. Il arrive aussi parfois que le vendeur n’as plus la quantité nécessaires de nourriture correspondant à la valeur du coupon et le problème se répète. Ainsi pour pallier à cela, en 1944, le gouvernement met en circulation des petites pièces de couleurs qui permet ainsi de rendre la monnaie sur les coupons. (Voir la page dédiée à ce sujet)
Les magasins établissent des catalogues de fournitures sujets au rationnement en y indiquant le nombre de points nécessaires pour les produits rationnés en plus du prix. Ils s’associent aux mesures de restriction en insérant dans leurs catalogues des pages expliquant pourquoi il est nécessaire de se rationner. Des éditeurs publient des livres de cuisines avec des recettes qui prennent en compte les restrictions.
Le marché noir se répand inévitablement et devient un fléau pour le système, le gouvernement appel les vendeurs de n’accepter que les coupons qui ne sont pas détachés de leurs planches. Certaines personnes bien malhonnêtes volent des carnets de rationnement pour les revendre aux plus offrants, leurs permettant ainsi d’obtenir plus de produits. Mais il n’est pas facile de contrôler ce marché parallèle car si certains utilisent des bons offerts par des amis ou de la famille pour les aider, certains utilise la même excuses pour écouler des bons volés… Afin de contrer les problèmes de vols et de pertes, le gouvernement et l’O.P.A lancent plusieurs recommandations et obligations, tels que d’inscrire le numéro de plaque d’immatriculation et l’Etat derrière les coupons d’essence, de noter le N° de série des War Book Ration et de bien le mettre de côté afin de le retrouver ou de l’invalidé en cas de perte/vol. Il est finalement aussi demandé de détruire les coupons qui ne sont plus valables et qui n’ont pas été utilisés car les donner ou tenter de les utiliser reviendrait à faire du marché noir. Bien heureusement, cette recommandation ne fût pas ou peu suivie, ce qui nous permet actuellement de trouver assez facilement ce type de document avec encore leurs coupons originaux.
Plus les semaines défilent, plus les restrictions ne cessent d’être de plus en plus contraignantes sur tous les points. Ce qui fait en sorte que la grogne des civils envers l’O.P.A ne cesse de grandir. De plus les constants changements de validité de dates et de valeurs des coupons n’ont certainement pas dût améliorer l’opinion public sur l’O.P.A…
Certains changements de date de validité sont expliqués par un manque ou un surplus de ressource ou une nécessité pour les civils de prolonger l’utilisation d’un coupon. Mais parfois, d’un jour à l’autre, un journal ou le tableau local d’informations publie une nouvelle date différente sans pour autant expliquer pourquoi.
C’est à partir de là que la complexité du rationnement devient de plus en plus vaste…
Chaque timbre de rationnement possède un dessin qui lui est propre afin de le différencier des autres coupons : avion, port avion, armes, épis de blés etc… Ainsi qu’un numéro ou un lettrage alphabétique puis un code couleurs : bleu, rouge, vert…
Après la mise en service des carnets de rationnement, les journaux indiquaient quels timbres peuvent être utilisés pour acheter un type de produit définis dans une limite de temps. Bien entendu, il fallait y ajouter un supplément financier.
Après presque 2 ans de restriction, le gouvernement s’aperçoit d’un problème récurrent : une partie de la population utilise mal leurs coupons de réduction et/ou utilise les coupons de faibles valeurs pour acheter de grandes quantités de rationnements. Ils ne leurs restent alors que des coupons bien trop important pour obtenir une faible quantité et doivent malgré tout le fournir. Il arrive aussi parfois que le vendeur n’as plus la quantité nécessaires de nourriture correspondant à la valeur du coupon et le problème se répète. Ainsi pour pallier à cela, en 1944, le gouvernement met en circulation des petites pièces de couleurs qui permet ainsi de rendre la monnaie sur les coupons. (Voir la page dédiée à ce sujet)
Les magasins établissent des catalogues de fournitures sujets au rationnement en y indiquant le nombre de points nécessaires pour les produits rationnés en plus du prix. Ils s’associent aux mesures de restriction en insérant dans leurs catalogues des pages expliquant pourquoi il est nécessaire de se rationner. Des éditeurs publient des livres de cuisines avec des recettes qui prennent en compte les restrictions.
Le marché noir se répand inévitablement et devient un fléau pour le système, le gouvernement appel les vendeurs de n’accepter que les coupons qui ne sont pas détachés de leurs planches. Certaines personnes bien malhonnêtes volent des carnets de rationnement pour les revendre aux plus offrants, leurs permettant ainsi d’obtenir plus de produits. Mais il n’est pas facile de contrôler ce marché parallèle car si certains utilisent des bons offerts par des amis ou de la famille pour les aider, certains utilise la même excuses pour écouler des bons volés… Afin de contrer les problèmes de vols et de pertes, le gouvernement et l’O.P.A lancent plusieurs recommandations et obligations, tels que d’inscrire le numéro de plaque d’immatriculation et l’Etat derrière les coupons d’essence, de noter le N° de série des War Book Ration et de bien le mettre de côté afin de le retrouver ou de l’invalidé en cas de perte/vol. Il est finalement aussi demandé de détruire les coupons qui ne sont plus valables et qui n’ont pas été utilisés car les donner ou tenter de les utiliser reviendrait à faire du marché noir. Bien heureusement, cette recommandation ne fût pas ou peu suivie, ce qui nous permet actuellement de trouver assez facilement ce type de document avec encore leurs coupons originaux.
Plus les semaines défilent, plus les restrictions ne cessent d’être de plus en plus contraignantes sur tous les points. Ce qui fait en sorte que la grogne des civils envers l’O.P.A ne cesse de grandir. De plus les constants changements de validité de dates et de valeurs des coupons n’ont certainement pas dût améliorer l’opinion public sur l’O.P.A…
Certains changements de date de validité sont expliqués par un manque ou un surplus de ressource ou une nécessité pour les civils de prolonger l’utilisation d’un coupon. Mais parfois, d’un jour à l’autre, un journal ou le tableau local d’informations publie une nouvelle date différente sans pour autant expliquer pourquoi.
C’est à partir de là que la complexité du rationnement devient de plus en plus vaste…
Note: Il est à noter que bien que l'O.P.A agissait au niveau Fédéral (sur tous le territoire américain), il pouvait y avoir des changements de règles, de formes de coupons de rationnements etc...Cette organisation était aussi conçut pour répondre à des besoins locaux.... Bref, la gestion du rationnement peut donc dévier d'un Etat à un autre. Pour les besoins de ce sujet, je me suis basé sur les documents en ma possession et sur deux journaux américains de deux Etats distants: l'Altoona Tribune de Pennsylvanie et l'Abilene Reporter du Texas datés entre le 07 décembre 1941 et le 15 Août 1945. Et ce, de manière à avoir une vue générale de ce sujet.
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