Les souvenirs de guerre du front du Pacifique.
Qu'elle que ce soit la guerre, l'endroit où elle eut lieu, les soldats de tous camps ramènent des souvenirs de guerre. Et bien que beaucoup de monde y accorde une importance certaines, il faut d'abord remettre ces souvenirs dans le contexte. Si une prise de guerre peut se traduire par un drapeau ennemi pris dans une base fraîchement capturé ou un objet échangé entre des belligérants (civils ou militaires), la plus grande parties de celles-ci ont une histoire bien moins romanesque. En effet, beaucoup de prises de guerre l'ont été avec des objets pris sur des corps sans vie de soldat ou de civils, issus de pillages de maisons, de vols de civils voir plus... Ces objets sont ensuite sujet à un troc entre soldats mais aussi l'origine de bagarre et de retrait plus ou moins légal de la part des officiers... Il fallait ensuite, soit le ramené avec soi, soit l'envoyer chez soit par voie postale.
Pillage d'un cimetière durant l'occupation du japon. Collection (c) Jean-Marie Gillet
Durant la seconde guerre mondiale, l'Armée et le gouvernement américain établit une règle qui oblige à présenter une prise de guerre pour être validé ou retiré. Les soldats tentèrent donc de détourner avec plus ou moins de succès cette loi. Si une prise de guerre était interceptée, elle était envoyé dans un bureau de l'armée qui s'occupait de cela et validait ou non la possession de l'objet au soldat. Mais il pouvait aussi recevoir une carte lui indiquant que l'objet en question était déclaré interdit à la prise de guerre et garder par l'armée. Bien entendu, bien que pour certains objets les motifs de doutes étaient légitimes surtout en ce qui concerne les objets de valeurs, l'Armée tentait d'intercepter des objets symboliques comme ceux ayant appartenu à des hauts dignitaires japonais ou allemands. Mais les censeurs qui contrôlait la validité des possessions de certains objets, les détournaient à leurs profits sans avoir à se justifier auprès de l'ancien propriétaire.
Quoi qu'il en soit, du côté du front du pacifique les prises de guerre les plus prisées étaient les sabres d'officiers, les pistolets et les drapeaux, qui avaient une forte côte de représentation et de valeurs par leurs raretés. Mais avec cette règle les soldats se tournèrent surtout vers des objets de moindres envergures, plus pratique à envoyés sans qu'on le leurs retires mais avec tout autant de symbole.
Toutes les images présentées dans cet article font partie de ma collection personnelle.
Quoi qu'il en soit, du côté du front du pacifique les prises de guerre les plus prisées étaient les sabres d'officiers, les pistolets et les drapeaux, qui avaient une forte côte de représentation et de valeurs par leurs raretés. Mais avec cette règle les soldats se tournèrent surtout vers des objets de moindres envergures, plus pratique à envoyés sans qu'on le leurs retires mais avec tout autant de symbole.
Toutes les images présentées dans cet article font partie de ma collection personnelle.
yosegaki hinomaru ( 書 せ 書 き 日 の 丸 )
Le drapeau de la chance, ou yosegaki hinomaru, est un drapeau japonais remis à chaque soldat et sur lequel la famille et les amis proches inscrivait des mots d'encouragement et de chances (les gros caractères) puis inscrivaient leurs noms dessus (petits caractère). Les soldats japonais les conservaient souvent dans une besace ou parfois l'accrochait sur la baïonnette de leurs fusils avant une charge (suivant la taille de ce dernier bien évidemment). Ces drapeaux étaient très recherchés et les soldas américains n'hésitait pas à braver les dangers pour s'en procuré un.
Je vous ferais un article spéciale sur ces drapeaux prochainement.
Je vous ferais un article spéciale sur ces drapeaux prochainement.
Ci-dessus: Yosegaki Hinomaru trouvé à Grand Rapids (Michigan), aucune information sur le soldat qui le captura ni sur l'ancien propriétaire. Recherche en cours.
Ci contre: Nouvelle Guinée 1944 - photo prise par le signal corps et récupéré par Leroy Wayne Stevens, cuisinier au 107th medical bat. 32nd red arrow division |
La photo souvenir
Le plus simple des souvenirs est la photo souvenir, prise devant un temple, sur un pousse-pousse, dans la base ou sur le terrain. Elle est rarement censurés ou retirés sauf si elle montre un secret militaire ou un emplacement d'une unité en cours d'opération, voir une photo "inapproprié". Ce dernier terme correspond aux photos souvenir qui sont loin d'être anodine et pittoresque, car sur le front du pacifique les hommes souffrent de la chaleur, de la jungle, de maladies, du harcèlement et des terribles pièges que les japonais leurs tentent. il arrive régulièrement, par rage et par vengeance, que des photos soit prisent, mettant en scène des cadavres ennemis ou des têtes et crânes.
Les photos de prises de guerre
Les photos militaires ou civils japonaises, c'est une part de la vie du japon d'avant guerre et pendant la guerre qui est pillé et envoyé massivement vers les Etats-Unis. Comme un portrait pris sur un soldat, une photo de groupe ou un album complet appartenant à une famille.
J'ai déjà vue passer une photo d'un marin japonais, destiné à être envoyé à sa famille, prise sur son corps et annoté au dos par un soldat américain: "A good dead japanese" (un bon japonais mort).
Illustration:
Photo de prise de guerre d'une unité Japonaise en entrainement en 1942. Les inscriptions suivantes sont notées à l’arrières de la photo :
昭和十七年八月二十八日 = 28 Août 1942
辻堂演習記念撮影 = Photo commémorative pour exercices à Tsujido
(Kanagawa, Japon)
旅舎営地 = Zone de cantonnement de voyage
Sont sur la photo :
信澤NOBUSAWA 野村NOMURA 石渡ISHIWATARI 笠置KASAOKI 小室兵曹KOMUROHEISOU ? 佐藤SATOU 鈴木SUZUKI 岩島IWASIMA 秋山AKIYAMA ? 脇田WAKITA 秋本AKIMOTO 室田MUROTA 飯田IIDA 山崎YAMAZAKI 小澤OZAWA 黒岩KUROIWA 亀島KAMESIMA 八木YAGI 長島NAGASHIMA.
Source : collection personnelle et colorisation de Jean-Marie Gillet
Traduction : Hiroki Nakazato
Photos d'amis et d'une japonaise, tiré d'un album de familles des années 20 et 30 et qui fût le sujet d'une prise de guerre en 1944/1945.
Source : collection personnelle de Jean-Marie Gillet
J'ai déjà vue passer une photo d'un marin japonais, destiné à être envoyé à sa famille, prise sur son corps et annoté au dos par un soldat américain: "A good dead japanese" (un bon japonais mort).
Illustration:
Photo de prise de guerre d'une unité Japonaise en entrainement en 1942. Les inscriptions suivantes sont notées à l’arrières de la photo :
昭和十七年八月二十八日 = 28 Août 1942
辻堂演習記念撮影 = Photo commémorative pour exercices à Tsujido
(Kanagawa, Japon)
旅舎営地 = Zone de cantonnement de voyage
Sont sur la photo :
信澤NOBUSAWA 野村NOMURA 石渡ISHIWATARI 笠置KASAOKI 小室兵曹KOMUROHEISOU ? 佐藤SATOU 鈴木SUZUKI 岩島IWASIMA 秋山AKIYAMA ? 脇田WAKITA 秋本AKIMOTO 室田MUROTA 飯田IIDA 山崎YAMAZAKI 小澤OZAWA 黒岩KUROIWA 亀島KAMESIMA 八木YAGI 長島NAGASHIMA.
Source : collection personnelle et colorisation de Jean-Marie Gillet
Traduction : Hiroki Nakazato
Photos d'amis et d'une japonaise, tiré d'un album de familles des années 20 et 30 et qui fût le sujet d'une prise de guerre en 1944/1945.
Source : collection personnelle de Jean-Marie Gillet
La monnaie
L'argent est souvent utilisé sur place par les soldats, mais la plupart du temps l'argent qui est mis en place par le régime en place ne vaut plus rien lors de la libération d'un pays ou lors de la prise du pays belligérants. Dès lors des tonnes de papiers sans aucune valeurs sont jetés comme de simples confettis, ce qui fait le plus grand bonheur des soldats qui trouvent là des objets à envoyés en abondance à la familles et aux amis, parfois accompagnés d'un mots directement sur le billet.
Ce fût particulièrement le cas des billets émis par les japonais lors de la prise des Philippines, qui jonchait abondamment le sol à la Libération. . |
uniformes et équipement de soldats
Bien que le sabre ou un Nabu (pistolet) d'officier reste le must quand aux prises de guerre, les petits objets de soldats sont prisés, comme les montres, les cigarettes, les casquettes, cartouchières, petites lames ou baïonnettes, car ils sont facilement et rapidement pris sur un prisonnier ou un corps. Et tout aussi facile à mettre dans la poche, une besace ou au ceinturon.
Photo: paquet de cigarettes japonais original et encore pleins et casquette d'officier (copie).
Les livres
Un des objets privilégiés dans les pillages des maisons étaient les livres, entre l'écriture et les dessins typique japonais qui les rendaient attrayant. Encore plus quand ils étaient anciens (et qui pouvait avoir une certaines valeurs), fins, plats ils rentrent facilement dans une besace et fait un beau "cadeau" à envoyer.
Ci-dessus: original du 6e volume du Ehon te-kagami (livre de modèle de peinture), travail de gravure à partir des réalisations des peintures des anciens maîtres et réalisé par Ooka Shunbokudurant à la 5e ère du Kyoho (1720).
Ci-dessous: original du volume 2 et 3 du Keisei Sogwa (parti du Keisei) par Kuwagata Keisai (1761-1824). Publié en 1815.
Ces deux livres ont été sujet, avec un troisième qui n'est pas en ma possession d'un trophée de guerre, pris par un soldat américain (inconnu) durant la Seconde Guerre Mondiale.
Ci-dessous: original du volume 2 et 3 du Keisei Sogwa (parti du Keisei) par Kuwagata Keisai (1761-1824). Publié en 1815.
Ces deux livres ont été sujet, avec un troisième qui n'est pas en ma possession d'un trophée de guerre, pris par un soldat américain (inconnu) durant la Seconde Guerre Mondiale.